De juin à début juillet, nous nous sommes rendus cinq fois dans les Côtes d’Armor, à la rencontre des superbes colonies d’oiseaux marins et de la faune marine des Sept-îles et du Cap Fréhel.
Pour approcher des Sept-îles, deux options sont possibles : naviguer à bord de la vedette d’Armor navigation ou du Fillao, une goélette de la station nautique de Perros-Guirec.
Aborder l’île Rouzic est une chance, pour admirer sa colonie de plus de 20 000 couples de Fous de Bassan, le seul endroit de France pour le plus grand oiseau pélagique de l’hémisphère nord.
Les Fous de Bassan nichent généralement à 60 centimètres les uns des autres, gare à ceux qui seraient plus proches ! Les adultes vont nourrir certains jeunes jusqu’en septembre et devront parfois aller loin pour chercher leur nourriture… jusque dans le sud de l’Angleterre !
Le Fou est « taillé » pour le milieu marin : absence de narine à cause du sel, vue frontale et latérale, présence de sacs d’airs pour protéger le crâne lors des plongées à 100km/h, corps fuselé et longues ailes de planeur. La teinte jaune de la tête est uniquement visible en période de reproduction.
Le Macareux moine, appelé aussi « clown des mers », a failli disparaître de France. Une poignée d’avant gardistes de la LPO ont fait protéger Rouzic et les Sept-îles, dés 1912. La population actuelle de Macareux est constituée d’un peu plus de 200 couples.
En plus du Macareux, la réserve de la LPO abrite deux autres alcidés : le Guillemot de Troïl et le Pingouin torda. C’est le seul endroit de France où il est possible d’observer ces 3 espèces ensemble !
Avec la mer d’Iroise, le Phoque gris trouve ici son principal bastion de l’hexagone. Il apprécie les rochers des Sept-îles et s’y reproduit tous les ans en formant des nurseries de « blanchons » (premier pelage du jeune phoque gris). Cet individu est un mâle adulte particulièrement gros (pouvant peser plus de 300 kg), il constitue un harem de femelles pendant la saison des amours.
Ce Phoque gris est un jeune au pelage encore assez clair. Grâce à la protection de l’archipel, ce pinnipède trouve ici des ressources toute l’année (poissons variés) et en abondance.
Quoi de mieux que de compléter la visite des Sept-îles avec celle du Cap Fréhel : cette colonie d’oiseaux marins est réputée pour ses Mouettes tridactyles, Guillemots, Pingouins, Fulmars, Goélands, Cormorans, Grand Corbeau, Fauvette pitchou et bien d’autres… Au loin, le célèbre château fort La Latte.
La colonie de Guillemots de Troïl est impressionnante, c’est à Fréhel que l’on rencontre le plus d’individus en France (parfois plus de 500 couples). En dehors de la saison de nidification, le guillemot reste ensuite au large, en pleine mer car c’est un oiseau pélagique. Dés l’âge de trois semaines, le jeune « saute » des falaises pour continuer de grandir en pleine mer accompagné d’un adulte, jusqu’en baie du Mont-Saint-Michel (nurserie).
Pour construire son nid et élever son jeune, la Mouette tridactyle occupe un espace extrêmement restreint sur des balcons de falaises, toujours en colonie, ce qui lui assure une certaine protection. Tout au long du printemps, grâce à cette population et aux autres oiseaux marins, l’ambiance sonore et visuelle est fantastique au Cap Fréhel.
En 2021, il y a deux possibilités pour aller à la rencontre des oiseaux marins costarmoricains, avec Birding Mont-Saint-Michel :
– La réserve des sept-îles en voilier, les 22 mai et 3 juillet 2021.
– La réserve des sept-îles en vedette et le cap Fréhel, les 5 et 26 juin 2021.
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